samedi 3 décembre 2011

Huit fois...non! - Archives octobre 2010 -


Le collège unique n’a en effet pas fini de parler de lui.
Jamais mes classes n’ont été aussi…..homogènes dans la médiocrité. Les têtes de classes sont réduites à quelques élèves effarés de voir la pauvreté culturelle et intellectuelle de leurs camarades.
Je voudrais vous faire part d’une indignation, encore une, que j’ai éprouvée hier :
A l’heure où le Paris bobo se fend d’une stupeur indignée devant l’interdiction aux mineurs de l’exposition de Larry Clark qui a bâti sa carrière sur l’exploitation cinématographique et picturale de ses fantasmes « adophiles » élevés au rang de manifeste artistique, l’ Éducation nationale a doctement couvert de sa caution estampillée une exposition appelée « huit fois oui », huit mesures pour lutter contre la pauvreté. Parmi les diverses « planches » exposées, le thème de la lutte du Sida est mis en valeur. Rien que de très normal après tout.
Là où le sujet devient franchement choquant, c’est qu’à la vue de nos petits élèves de sixième (l’exposition est parfaitement placée dans le couloir amenant au CDI), une caricature à mon sens parfaitement raciste exhibe un Africain libidineux entourée de jeunes femmes accortes avec en médaillon un préservatif comme viatique…. Jouissez donc, bel étalon, de toues les femmes possibles, pourvu que vous vous protégiez.
Plus bas, une infirmière exhibe d’un air gourmand, un immense gode, probablement pour expliquer au jeune homme précité comment se servir du dit préservatif. Nos petites brutes mâles de nos beaux collèges n’ont peut être pas besoin qu’on leur confirme qu’ils peuvent sans entrave jouir de toutes et de tout.
L’an dernier, toujours sur le thème de la sexualité, un petit livret avait été distribué aux élèves de quatrième. D’une vulgarité sans nom, des images totalement pornographiques et surtout d’une triste laideur, expliquaient à nos chers petits les mystères de la vie.
l’Éducation Nationale n’apprend peut être plus Clovis, Charles Martel, Louis XIV ou Napoléon, mais s’entend toujours à promouvoir avec une désinvolture stupéfiante ce qu’il peut y avoir de plus laid et de plus bas dans les instincts humains.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire