dimanche 18 novembre 2012

Pourquoi Scolaria Excellence


Pourquoi Scolaria excellence



Mon nom est David Barbaud. Je suis né en Normandie, au sein d’une famille telle qu’il en existait encore beaucoup au milieu des années 1960 en France.   
Un père artisan tailleur, une mère d’abord au foyer puis qui a courageusement repris ses études pour pouvoir nourrir ses cinq enfants dont j’étais le dernier. Elle fut professeur d’anglais pendant vingt ans par la suite. 
Mes parents m’ont transmis un certain nombre de valeurs simples mais profondes. L’honnêteté, le sens du travail, et un certain nombre de règles de politesse et de vie commune, que l’on dispensait encore en ces temps d’avant 1968. 
J’ai eu la chance de commencer mes études secondaires l’année précédant la mise en place de la terrible réforme Haby instituant le collège unique. Je pus ainsi disposer d’un enseignement de qualité, exigeant et solide. 
Je me souviens être passé voir mon professeur d’anglais, trois ans après avoir passé mon bac littéraire. Celui-ci avait fait une grave dépression et son bel enthousiasme avait été douché par des réformes ineptes et un public de plus en plus hétéroclite, n’ayant acquis en somme aucune des bases dont nous avions bénéficié à notre époque.  
Passionné par le théâtre, j’en fis mon premier métier et débutai très jeune dans la mise en scène. C’est ainsi que j'adaptai en une vingtaine d’années un certain nombre de grands classiques du répertoire à Vernon, la ville de mon enfance.  Du « Dialogue des Carmélites », monté dans le cadre du bicentenaire de la Révolution à Lorenzaccio en 2007, en passant par Feydeau, Molière, Laclos, Racine et Shakespeare, la mise en scène m’a donné le goût de la perfection, du travail bien fait et de la direction d’acteurs. Le théâtre futune vraie leçon de vie. Parallèlement, je continuais des études d’histoire, mon autre passion de toujours. Titulaire d’une Licence, puis du Capes, je devins professeur presque par hasard et découvris le collège de l’autre côté de l’estrade. Dès mes premières années d’enseignement (1989-1997) je pus, grâce à différents postes à l’année, sillonner le département et découvrir ce qu’étaient devenus le collège et le lycée uniques. 
Cependant, on encourageait encore le travail et le mérite, même si le niveau était sensiblement plus faible qu’à mon époque. Le vrai changement, je l’ai ressenti en devenant titulaire à Gisors. En 13 ans (1997- 2010) le niveau ne cessa de se creuser entre une proportion de plus en plus réduite d’excellents élèves (aujourd’hui ils représentent environ 10 % des effectifs du collège unique contre 25 % il y a dix ans) et une majorité de plus en plus large d’élèves en immense difficulté et en détresse scolaire et sociale parfois insurmontable. 
Aujourd’hui, environ 20 % des élèves de sixième ne savent pratiquement pas lire ni compter et en troisième, mes élèves ne font pas souvent le lien entre une question et le texte dans lequel se trouve la réponse. 
Or, l’Éducation nationale nous demande de moins en moins de transmettre des connaissances et d'instruire, au profit de vagues études de documents et d’analyses absconses, sans aucun intérêt réel pour l’élève.

Le savoir étant devenu d’essence essentiellement bourgeoise, il fallait en débarrasser l’école. Le système ne réussit que trop bien. Nos enfants n’apprennent plus rien de l’instruction solide que nous avons pu acquérir dans notre enfance. Le savoir ? C’est de l’enfant seul que doit procéder la curiosité de s’informer à travers les nouveaux médias tels Internet. Cette dérive ahurissante nous apporte son lot de « devoirs maisons » copiés intégralement sur tel ou tel site sans aucun effort ni apport personnel. 
L’école ne donne plus le goût d'apprendre, ne transmet  plus le plaisir de découvrir mathématiques et sciences. Calcul mental et curiosité ont disparu. 


L’école enfin, n’aime plus l’histoire. Notamment celle de la France et celle de l’Europe ; elle lui préfère l’histoire des empires africains, de l’Inde ancienne. De Clovis, point. De Charles Martel, rien. 

Louis XIV et son règne si brillant se perdent dans l’étude rapide et si vaste de l’absolutisme en Europe, calée en toute fin d’année de … cinquième ! Bonaparte, oui, pour le code civil mais Napoléon tient en trois lignes. La France du XIXe siècle passe quant à elle totalement à la trappe. « Nous ne sommes pas là pour faire des enfants des singes savants » disent les Inspecteurs de l’Éducation nationale. Mais qu’en faisons-nous exactement ? Des enfants frustrés, sans rêves, sans racines, sans but, sans autre passion que le plaisir immédiat dont ils sont si friands (télévision, ordinateur, jeux vidéo). Voilà pourquoi j’ai décidé pour mon humble part, de réagir. D’utiliser toute mon énergie et mon savoir faire pour la réussite du plus grand nombre et reconstruire une nouvelle école en lui redonnant l’éclat qui lui manque tant. J'ai donc décidé de créer une école entièrement indépendante, avec des collègues,  et j'invite toutes les personnes de bonne volonté à me rejoindre :  
      les professeurs qui souhaitent faire leur métier, qui est d'instruire les enfants ; 
      les parents qui souhaitent que leurs enfants s'instruisent  et développent leur esprit ; 
      les personnes généreuses qui comprennent l'importance des enjeux d'un tel projet, et qui sont prêtes à nous soutenir en nous envoyant des dons. Une association,  nommée « Scolaria Excellence », permettra de recueillir les dons permettant notamment de permettre de créer des bourses pour les élèves méritant et également de restaurer petit à petit la très belle  chapelle  XVIIe siècle du couvent qui servira de salle d’honneur  et de lieu de spectacle (théâtre, concerts classiques)  
Ancien couvent d’Ernée, internat Scolaria Excellence                                      

« Nous avons baptisé ce projet Scolaria Excellence »  
Scolaria Excellence est le fruit de deux années de réflexion,  sur notre système et ses lacunes, suivi de deux années de  prospection en France pour trouver le lieu le plus adéquat. 
Tout y a été pensé pour donner à nos élèves : 
 le savoir,  le savoir-faire,  les règles du savoir-vivre,  l’amour du travail bien fait,  la passion des arts et des voyages,  la curiosité intellectuelle,  la volonté de se surpasser,  la conquête de soi. 
Les professeurs qui ont rejoint notre établissement le font par enthousiasme, par sacerdoce même, et ont la plus haute idée de leur matière et de la notion de transmission des savoirs. École privée hors contrat, donc indépendante de l’État et de ses contraintes pédagogiques, Scolaria Excellence rebâtit totalement un programme cohérent et ambitieux dans chaque matière, du primaire au lycée avec la seule ambition de faire réussir les élèves. 
C’est aussi une école laïque, sans distinction de race ou de religion à condition que cette dernière ne soit pas apparente ni prosélyte. Le port de l’uniforme, à l’instar des écoles au Royaume-Uni et au Japon est obligatoire afin de gommer toute différence sociale et  vestimentaire. 
Nous souhaitons, en cas de succès de l’établissement de Mayenne poursuivre l’expérience ailleurs en France et permettre à des parents toujours plus nombreux de trouver une vraie alternative au système public et au privé sous contrat dont certains demeurent excellents mais dont beaucoup n’offrent qu’un vernis.  
L’ÉCOLE PRIMAIRE, LE COLLÈGE ET LE LYCEE  (Seconde) OUVRIRA LE 2 SEPTEMBRE 2013 
Il nous a fallu du temps pour trouver le lieu qui pourrait nous accueillir dans les meilleures conditions possibles. Ce n’était hélas pas possible en Normandie, mais nous gagnons au change avec ce magnifique ancien couvent de centre ville et cependant isolé dans un écrin de verdure et parfaitement isolé de l’extérieur. Notre établissement est en effet situé au cœur de la commune d'Ernée, entre Bretagne et Normandie, et à vingt minutes de Laval et de sa gare*,  où le TGV permet de rallier Paris-Montparnasse en une heure et demie. 
Les inscriptions sont dès à présent ouvertes : sur notre site :  
www.scolaria.fr,  
ou sur place : 
Scolaria Excellence, 4, rue Aristide Briand, 53500 Ernée  
 DES STAGES DE SOUTIEN SCOLAIRE seront dispensés dans l’établissement pendant les vacances à partir de mars 2013, toutes zones scolaires confondues. D’une durée d’une semaine, et incluant l’internat, ces stages de perfectionnement allieront des matières le matin choisies parmi le Français, les Mathématiques, l’Anglais ou la Méthodologie (dont nombre d’élèves ont un besoin crucial), et la pratique du sport ou des arts l’après midi.      
Directeur : David Barbaud 
Site de l’établissement : www.scolaria.fr/ Email : Scolariaecole@aol.com Tel : 02 43 13 02 15  Cell : 06 41 97 22 17 

LES VALEURS ÉDUCATIVES DE L'INTERNAT D'EXCELLENCE SCOLARIA 

Nous constatons tous les jours, et ce depuis des années, la difficulté pour beaucoup de parents de faire coïncider leur travail, leur vie sociale, leurs soucis quotidiens avec le devoir d’élever leurs enfants dans les meilleures conditions matérielles, morales et humaines. 
À ce souci s’ajoute la réelle violence qui s’exerce aujourd’hui dans un très grand nombre d’établissements scolaires pour lesquels le Collège Unique et le piège de « l’Enfant Roi » ont joué un rôle considérable. Le choix éducatif de l’enfant est un enjeu majeur de notre société actuelle. C’est pourquoi de plus en plus de parents se tournent vers les établissements avec internat. 
La vie en internat offre tout d'abord un cadre de vie propice aux études. C'est normalement le but de tout établissement scolaire, mais cet objectif est une préoccupation primordiale du projet scolaire de l'Internat Scolaria Excellence. 
Vivre en internat c’est d’abord développer un "recentrage" sur sa vie scolaire, un intérêt pour la réussite intellectuelle et l'excellence, un goût pour le travail bien fait, dans un espace de vie à dimension humaine. 
       Le travail Les temps d'études obligatoires, l'encadrement par des professionnels, l'absence de distractions extérieures plus ou moins futiles, sont des leviers puissants pour la régularité et l'application des enfants et adolescents. De plus, la présence permanente des élèves sur le site est bien évidemment un atout quant à l’assiduité et à la ponctualité  aux cours.

       Des valeurs 

Travailler en internat développe l'autonomie de l'élève dans tous les domaines. L'éloignement du cadre habituel, oblige ce dernier à se prendre en main. Cette autonomie est également développée par la participation aux tâches collectives et d'entretien de son cadre de vie (rangement et propreté des chambres, service à table, etc…). Solidarité, respect, entraide sont des valeurs essentielles de la vie en communauté. Un encadrement humain et intelligent les y aide au quotidien. La rencontre annuelle avec des élèves de leur âge d’autres pays (Chine, États-Unis, Russie) à la fin de l’année scolaire est un ferment culturel indispensable pour l’entente entre les peuples et l’ouverture aux autres. De plus, le cadre de l'internat, sa tenue et ses horaires, sont une bonne préparation aux contraintes d'une future vie professionnelle. 

       Une vie saine 

Un rythme de vie régulier qui respecte les temps de repos et de travail selon l'âge, une alimentation équilibrée  assurée par des professionnels, une éducation à l'hygiène de vie, des activités physiques et sportives des clubs du mercredi et du samedi permettent un développement harmonieux de l'organisme. Les qualités développées par le rugby, l’escrime, le tennis, alliant solidarité, esprit de saine compétition, adresse et dépassement de soi sont à nos yeux indispensables à l’éducation d’un jeune esprit. 
La mise à disposition d'une généreuse bibliothèque, les activités artistiques et les sorties culturelles sont quant à elles des ouvertures au monde et à la culture. L'encadrement par les professeurs de ces activités crée une collaboration continuelle entre école et foyer, professeurs et élèves, et fait naître un esprit collectif et familial, une symbiose qui favorise la réussite scolaire. 

       Un cadre laïc, mais qui respecte les différents cultes 

Si l’établissement est résolument laïc, la vie cultuelle n’est pas négligée, et l’accès au catéchisme de son choix est possible en dehors des horaires de cours (mercredi après-midi, samedi). En effet, la vie en internat suppose certains aménagements relevant du choix éducatif des familles. Le choix d'une scolarité en internat par les parents doit avant tout être guidé par la certitude que l'enfant y trouvera un cadre de vie serein et propice à son épanouissement. C'est ce que propose l'Internat Scolaria Excellence à tous ceux qui souhaitent trouver plus qu'un simple établissement scolaire, mais une école de la vie.




David Barbaud
Directeur


Site de l’établissement : www.scolaria.fr/
Tel : 02 43 13 02 15 
Cell : 06 41 97 22 17

dimanche 15 janvier 2012

Intouchables ?



Tout d'abord je souhaite une excellente année à toute la blogosphère, souhaitant qu'internet reste cet espace d'échange et de liberté qui est une des seules qui nous restent encore.
Comme des millions de français je suis allé, à mon tour, voir le film "Intouchables". J'ai beaucoup ri, mais je suis extrêmement bon public, et j'ai remarqué comme je l'avais d'ailleurs souvent entendu dire, que beaucoup de spectateurs applaudissaient à la fin de la séance.
Plusieurs thèses sont  en présences :

Une comédie sans prétention et très drôle.

- En ces temps de crise économique et de moral en berne (la France en est une grande spécialiste, première consommatrice d'antidépresseurs) les ressorts d'une excellente comédie sont un remède (cher à 10 € la place), mais efficace. Deux comédiens excellents  : Cluzet est un acteur formidable que je suis depuis le film hommage à la Révolution française : Les Années Lumières (1989), et Omar Sy dévoile un vrai talent de comédien derrière le pitre. Un ressort comique classique de la rencontre entre deux personnages totalement différents, que ne renierait pas feu Gérard Oury, et de bons sentiments en veux tu en voilà. C'est la thèse la plus répandue et celle adoptée par une majorité de français.

Une comédie raciste et anti-politiquement correcte. 

- C'est la thèse d'un certain nombre de critiques américains, ce qui pourrait empêcher une carrière américaine de ce film à travers une adaptation anglo-saxonne : En effet, les Américains, qui, contrairement à nous ont une vision ethnique de la Société, largement relayée par l'histoire récente de l'esclavage afro-américain (les droits civiques des Noirs aux Etats-Unis ne remontent qu'à la fin des années 1960), voient d'un très mauvais oeil un homme noir devenant "l'esclave" d'un blanc riche. D'autre part, le handicap de Cluzet donne lieu à un certain nombre de gags (scène avec les policiers, Omar  versant de l'eau bouillante sur la jambe insensible de Cluzet). Or, les lobbies (mouvements de pressions) aux USA sont extrêmement puissants, bien plus que nos syndicats européens. Parmi eux, le lobby des handicapés, épouvanté par le traitement réservé au personnage principal qui plus est par un noir! Il faut savoir que le sens de l'humour est la chose la moins partagée par ces différents groupes de pression et activistes. Le cynisme français les révulse. Permettez-moi de trouver cette thèse puritaine quelque peu excessive.

Un film de propagande du multiculturalisme et de l'anti-France.

- C'est la thèse qu'on peut lire dans certains sites dits de "ré-information" ou que l'on peut entendre dans la bouche d'un Philippe Nemo ou d'un Eric Zemmour qui ont une grille de  lecture idéologique, et l'assumant parfaitement : Les arguments sont ici souvent pertinents : une bourgeoisie française décadente, constamment ridiculisée, dont seul celui qui a connu la souffrance et le handicap trouve une certaine rédemption, la musique classique européenne figée dans l'ennui, l’austérité et dont la seule survie dynamique ne peut se faire que par le biais des spots publicitaires ou des messages d'attente téléphonique,  opposée à la musique afro-américaine bondissante (Earth Wind and Fire),  le blanc immobilisé, impuissant (il ne peut faire l'amour que s'il est assisté), sauvé par le jeune noir un peu escroc mais sympathique, dont le sex appeal fonctionne auprès de toutes les femmes blanches, excepté...une lesbienne (on se demandait bien pourquoi elle ne cédait pas au charme magnétique d'Omar), enfin la violence pour donner une leçon au jeune avocat blanc auto-satisfait qui ne respecte pas les règles du code de la route, occupant l'emplacement d'une porte cochère, ce qui n'empêche nullement Omar de faire allègrement du 200 sur l'autoroute et sur les quais.
Cette lecture n'est pas fausse, loin s'en faut, mais il serait malhonnête de n'en retenir que cela. Il y a très certainement, dans l'inconscient des réalisateurs (très jeunes), la reproduction d'un monde multiculturel et une  empathie générationnelle avec l'idée d'un monde européen qui disparaît peu à peu, mais l’honnêteté oblige également à constater que leur regard se révèle tout de même assez objectif par endroits :

Une peinture sans concession des années 2010.

- Ayant entendu les trois thèses, il me fallait forger mon opinion propre. J'ai donc observé attentivement le film pendant la séance. Plusieurs constations s'imposent :
Tout d'abord la banlieue et le monde frictionnel du personnage d'Omar sont décrits sans fard et avec justesse. Une famille pléthorique, des enfants qui ne sont pas élevés (père absent, mère travaillant péniblement comme femme de ménage le soir dans les bureaux parisiens), chahuteurs, sauvageons (dans le sens chevènementiste et végétal du terme, à savoir des jeunes pousses qui nécessitent un tuteur pour pousser droit), un monde de dealeurs et de petits malfrats sans guère d'avenir, et un communautarisme évident. Rien n'est caché ni idéalisé. Le personnage d'Omar a fait de la prison, vole Cluzet (oeuf de Fabergé), est parfois violent, mais au contact de l'handicapé se polit, se transforme et se redresse dans sa vie.
La charge contre la bourgeoisie parisienne est hélas assez réaliste.On n'est pas loin ici de la peinture de Balzac ou de Flaubert, ou plus proche de nous Druon dans "les grandes Familles".   Une certaine population figée dans ses certitudes et confite dans son confort matériel. La musique classique est devenue élitiste, mais à qui la faute ? Verdi etait LE compositeur populaire italien au XIXe siècle et le petit peuple reprenait en coeur les grands airs d'opéra. En créant volontairement dans les années 90 "le jeune", comme produit de consommation, on a enfermé toute une génération dans un conformisme affligeant avec comme uniforme le survêtement et comme reconnaissance musicale le rap. Ce faisant, on lui a interdit la découverte d'autre chose, les conservatoires municipaux n'accueillant pour la plupart que les enfants de la bourgeoisie locale. L'école de la République reproduit la même erreur, ne voulant pas imposer à une certaine jeunesse allogène la culture bourgeoise, elle prétend égaliser l'ensemble des petits français en supprimant les références trop élitistes, ce faisant elle creuse notre propre tombe culturelle.
Remarquons au passage que dans le film, la musique qu'écoute Omar est en léger décalage, il se nourrit d'une musique funk et disco des années 1975-1980. Earth wind and fire n'ont rien de subversif, de violent ou de misogynes. Seuls ici l' entertainment à l'américaine est de rigueur et c'est fort bien ainsi. Sur ce point, les deux frères réalisateurs ont su garder une certaine nuance.
Enfin, l'art moderne en prend pour son grade. Certes, celui-ci est devenu une cible facile aujourd'hui, mais les excès autour de cette forme d'expression qui n'avait d'autre but au départ de provoquer (l'Urinoir de Duchamp) a précipité le procès en décadence que certains, souvent avec raison, font au modernisme. 

En conclusion une oeuvre aux grilles de lectures multiples, symptomatique d'une époque, mais dont les réalisateurs ne se doutaient probablement pas qu'elle déchaînerait autant les passions.